7 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par la famille Poncet des Gones @ Bosco
A la maison, on aime jouer !
En ce moment, on a plus de temps … On joue en ligne avec des amis ou des cousins. On partage un bon moment et on garde le lien !
On aime aussi beaucoup jouer en famille …
On apprend à découvrir des nouveaux jeux et à oser des nouvelles stratégies. On apprend à faire équipe. Même quand chacun joue pour soi, on découvre que parfois c’est bien aussi de collaborer pour y arriver ! On apprend à pardonner à celui qui nous fait un coup vache ou à son coéquipier qui ne joue pas comme on aurait voulu ! On apprend que le jeu ne se déroule pas toujours comme on l’avait prévu. On apprend à perdre ou à avoir le triomphe modeste.On apprend à voir qu’on a passé un bon moment ensemble … On comprend pourquoi Don Bosco aimait tant le jeu ! !Et côté pratique, on aime : Coinche, tarot, barbu, président, kobo, Code Names, Carcassonne, Dixit, Architectura, Takénoko, Catan, Krom, Tabou, Perudo, Blokus, Cluédo (et même la Bonne Paye …
Certains de ces jeux sont disponibles à “La Puce à l’Oreille”, une boutique de jeux indépendante située à Ecully et qui livre à domicile actuellement. (http://www.pucealoreille.planex.fr/)
Une petite sélection de jeux en ligne :
- Pictionnary : https://skribbl.io/
- Blind-tests : https://www.blindz.fr/
- Barbu (et autres jeux de carte) : www.playok.com
- Loup-Garou : https://wolfy.fr/ ou Werewolf (sur mobile)
6 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Aubérie du MSJ
Parfois, comme Pip, tu as de grands rêves ou tu sais dès ton plus jeune âge quelle est ta vocation. Mais la route est longue et les tâches peuvent être difficiles pour toi. Ne désespère pas et accroche-toi. Parce que tu ne sais jamais quand le jour ou le moment viendra où tu pourras faire la différence !
5 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Laurence des Gones@Bosco sur un texte original de Mgr Bernard Podvin.
« Il est défendu de parler breton et de cracher à terre ; de mouiller ses doigts dans sa bouche pour tourner les pages des livres et des cahiers ; d’introduire dans son oreille le bout d’un porte-plume ou d’un crayon ; d’essuyer les ardoises en y crachant dessus ou en y portant directement la langue… ». Sourire, nostalgie, effroi et humilité, se mêlent en nous à la lecture de cette antique litanie des prescriptions aux élèves des écoles. Jules Ferry venait d’instituer l’enseignement gratuit. Pasteur d’appréhender ce qu’est « un microbe ». La rougeole foudroyante et la fièvre scarlatine hantaient les cours de récréation et les rues des villes et villages. Plus d’un siècle après, avec quel regard considérons nous ces pages d’histoire ?
Dans un siècle, que diront les gens de nos points-presse quotidiens, de nos mesures barrières, de nos distanciations sociales ?
Toute rétro vision rend humbles. Elle nourrit un humour sur soi décapant et une vigilance renouvelée. Tandis que petits et grands s’impatientent d’être enfin « déconfinés », osons quelques conseils n’ayant aucune prétention à s’ériger en directives nationales, mais ayant peut-être faculté à éclairer les esprits et stimuler les ardeurs. Cessons de geindre sur le temps qui n’est plus. Saint Augustin insiste : « On rencontre des gens qui récriminent sur leur époque et pour qui celle de nos parents était le bon temps. Si l’on pouvait les ramener à l’époque de leurs parents, est-ce qu’ils ne récrimineraient pas aussi ? Le passé dont tu crois que c’était le bon temps n’est bon que parce qu’il n’est pas le tien ». Et Augustin d’ajouter pour qui est disciple de Jésus : « Maintenant que tu as cru au Fils de Dieu, maintenant que tu as abordé ou lu la Sainte Écriture, je m’étonne de ce que tu t’imagines qu’Adam a connu le bon temps. » Le réel ne se fuit pas dans une vaine idéalisation d’hier ou de demain. Le réel s’incarne, s’assume et se projette. Il se vit, le moins mal possible, avec l’énergie des facultés humaines et le don de la foi. Laissons cohabiter en nous le prophète et le sage. Il est sain que, selon les quarts d’heure et les sollicitations concrètes, se révèlent en nos cœurs le désir transformateur et le réalisme lucide. Il est légitime que nous alternions entre les idéalisations mobilisatrices et le sentiment désabusé. Le rêve et l’impatience, la rage et le coup de blues sont tellement humains. Sans improviser ici une psychanalyse digne de « brèves de comptoir », il est compréhensible que le confinement génère le chaud et le froid, l’exaltation de partir vers des grands espaces et la crainte ridicule de croiser d’autres terriens dans le métro. L’épreuve du Covid est loin d’être achevée. Très loin. Elle dénude de tout maquillage notre perception de soi ou d’autrui. Elle ravive la meilleure comme la plus sordide intention. Un combat intérieur entre ce qui doit être et le possible ne peut qu’alterner en nos psychismes et notre vie spirituelle. Gaston Piétri écrit : « Dans l’Ecriture, il y a le prophète et le sage. Le croyant est à la fois l’un et l’autre. Croire au pouvoir de modifier le réel. Savoir aussi en discerner les rudes contours ! Le véritable amour ne peut être pure généralisation de ce qui est personnellement ressenti. » Ne soyons donc pas surpris si l’actualité collective, et l’actualité plus prosaïque de notre cellule familiale ou communautaire, nous font tanguer fortement; passer de déception à allégresse, de projets à renonciation. L’essentiel est et, sera, de chercher en soi et en autrui, le centre de gravité qui nous anime. Qu’est ce qui fonde l’amour de notre couple ? Qu’est ce qui nous réjouit entre parents et enfants ? En quelle ancre se fonde l’amitié ? Qu’est la valeur du travail bien fait ? En quoi consiste le devoir d’Etat ? Que sont pour soi et pour nos frères les dons de la foi, de l’espérance et de la charité? En ces temps où tout est remis en question, gardons-nous de décisions hâtives et émotionnelles. Ne brisons pas une relation sans lui redonner sa chance. Ne faisons rien d’irréversible. Mesurons ce qui est relatif et ce qui est grave. Regardons le contexte de notre proximité comme de la planète : innombrables seront les personnes affectées par les secousses. Sanitaires pour les unes. Économiques pour d’autres. Affectives ici, morales là. En cet immeuble, on pleurera un proche emporté par le Covid. En cette maison, on aura perdu son emploi. Cette persienne ne dévoilera plus l’étalage. Ici, on ne se relèvera pas. Là, on ne repartira qu’au ralenti. Le chant des oiseaux redevenu audible par notre moindre carbone, le cri des enfants bientôt perceptible dans les écoles, la fidélité courageuse de ceux qui ont tenu pour notre vie dans le confinement, doivent être référence pour notre agir ! Notre boussole aimante est là dans une prédilection pour ce qui ce qui est fragile et aspire à aimer. La crise est rude. Saint Paul nous invite à surtout recueillir le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, bonté, patience, bienveillance maîtrise de soi, douceur. (Galates 5,22). En temps de tempête et d’incertitude, tout spirituel passé par le crible de l’épreuve te dira : ne décide rien précipitamment qui soit déterminant, sans vérifier ce fruit en toi ! Tu ne fonderas rien de bon si tu ne cherches ce fruit tangible en ce que tu projettes de faire. Soyons responsables à ce degré de profondeur. Ne rêvons pas un « après Covid » qui ne jaillisse de nous-mêmes. Elles sont agaçantes ces affirmations : « Plus rien ne sera comme avant ». La nature humaine ne changera pas du tout au tout. Le monde d’après se construit avec les humains du monde d’avant. Le monde d’après se tisse en ce moment même. Le plus à craindre, comme le dit très justement l’économiste Daniel Cohen, serait que la numérisation des relations supplante la relation directe. Se réjouir du potentiel inouï que génère le numérique pour briser les solitudes actuelles ne doit pas laisser ce numérique devenir le régent absolu et ultime de notre vivre ensemble. Nous sommes de chair et de sang ! Nous aspirons à nous embrasser. À célébrer en assemblée. À être convives. À applaudir, vibrer à l’unisson. Gardons la main ! Que ce qui doit être fait par la technologie le soit. Mais que ce ne soit pas au prix de notre incarnation la plus relationnelle. Ne devenons pas esclaves de ce que l’outil permet prodigieusement. Soyons encore à l’initiative d’user de lui. Sachons nous indigner. Sachons nous émerveiller. Soyons des humains, serviteurs de Celui que François de Sales nomme le « Dieu du cœur humain ». Dans la même journée, n’acceptons pas que se déroulent des faits injustes et inacceptables, et vibrons de joie et d’encouragement en faveur du bien, du beau, du grand, de l’édifiant. Aidons les peurs à se transcender, apaisons les violences, valorisons le juste et le fécond. Décourager, par exemple, une soignante d’habiter son immeuble par crainte de contamination est aussi dérisoire qu’abject. S’ingénier à trouver des solidarités nouvelles pour mal-voyants et mal-entendants en contexte inédit est en revanche hautement louable. Honte à
celui qui croit exploiter la peur ou le malheur d’autrui. Bénie soit la violoniste qui monte sur la terrasse d’un hôpital pour encourager malades et soignants ! Merci à toi fidèle à ta tâche vitale. Aujourd’hui, on te loue parce que la rareté et la peur nous font dépendre de toi. Puisse une reconnaissance envers toi être effective et durable demain. Pestons contre l’Europe quand elle piétine sur l’essentiel. Encourageons-la quand elle accélère la recherche vaccinale. Ne soyons pas naïfs d’une communauté internationale hélas encore trop embryonnaire. Mais n’oublions jamais que nous n’avons pas de planète de rechange. Engrangeons ce que nous enseigne cette période inédite. Recueillons fidèlement comme Marie, dans l’évangile, à la fois les évènements et leur lumière intérieure. Le curé de La Madeleine tient, par exemple, un remarquable journal du confinement. On y lit la plus fidèle relation qui soit au vécu, et la plus empreinte de ce que Vatican II appelle la charité pastorale. Notons, chers amis, notons comme dit Emmanuel Mounier en quoi l’événement est notre « maître intérieur ». Ces semaines décisives sont à la fois désarmantes et riches. Les vivre ne nous rend pas indemnes. En relater le déroulé et la leçon ne peut que forger notre être vers davantage de clairvoyance et de fraternité. Chacun a sa façon de faire : écriture, musique, peinture, photo, tournage… Que tout ceci soit partagé dans nos conversations « au coin du feu ». Que tout ceci se papote au quotidien et tisse la grande histoire des hommes. Oui, engrangeons ce que nous révèle ce moment ! Et même quand nous ne savons qu’en dire souvenons-nous comme Edith Stein : « N’essaye pas de mesurer ce que tu comprends à la manière dont tu sais le dire. Ce que tu as compris te pénètre agissant en toi, rayonnant de toi, même s’il t’est impossible de l’exprimer ». Éboueur à qui je viens de sourire à la levée de ce jour, aide-soignant qui me disait hier au téléphone ta joie d’aimer, jeune qui m’écrit ta recherche vocationnelle, relation enfouie que le confinement vient de raviver à la mémoire, tant de choses rayonnent de vous et qu’il est impossible d’exprimer ! C’est le temps pascal ! Le Ressuscité montre ses plaies à Thomas. « Avance ta main. Mets-la dans mon côté » (Jean 20). L’amour a vaincu la mort. Mais l’amour ne dédaigne pas montrer ses blessures à ce qui doit encore être vaincu en nous. « Cesse d’être incrédule. Deviens croyant ». Votre fidélité au rendez-vous hebdomadaire de cette newsletter nous fait chaud au cœur. Merci de relayer ces contenus tissés de nouvelles, de projets, de communion fraternelle et d’espérance pascale. Merci d’apporter à l’équipe de communication ce qui peut être relaté. La lutte contre le Covid est âpre. Un amour blessé se bat en nous afin que l’homme vive !
4 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Emmanuel, prêtre SdB, Lyon
3 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Benjamin des Gones@Bosco
La leçon du papillon.
Un jour, apparut un petit trou dans un cocon. Un homme, qui passait là par hasard, s’arrêta, et durant de longues heures, observa le papillon qui s’efforçait de sortir par le petit trou. Après un long moment, le papillon semblait avoir abandonné, et le trou demeurait toujours aussi petit. On aurait dit que le papillon avait fait tout ce qu’il pouvait, et ne pouvait plus rien tenter d’autre. Alors l’homme décida d’aider le papillon. Il prit un canif et ouvrit le cocon. Le papillon sortit aussitôt. Mais son corps était maigre et engourdi; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine. L’homme continua à observer le papillon, pensant que, d’un moment à l’autre, ses ailes s’ouvriraient et qu’elles seraient capables de supporter son corps pour qu’il puisse enfin s’envoler. Hélas, il n’en fut rien ! Le papillon passa le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais, il ne put voler. » Ce que l’homme, avec son geste de gentillesse et son intention d’aider, ne comprenait pas, c’est que le passage par le trou étroit du cocon, était l’effort nécessaire pour que le papillon puisse transmettre le liquide de son corps à ses ailes, de manière à pouvoir voler. C’était le moule à travers lequel la vie le faisait passer pour grandir et se développer. Parfois, l’effort est exactement ce dont nous avons besoin dans notre vie. Si l’on nous permettait de vivre notre vie sans rencontrer d’obstacles, nous serions limités. Nous ne pourrions pas être aussi forts que nous le sommes. Nous ne pourrions jamais voler. J’ai demandé la force… Et la vie m’a donné des difficultés pour me rendre fort. J’ai demandé la sagesse… Et la vie m’a donné des problèmes à résoudre. J’ai demandé la prospérité… Et la vie m’a donné un cerveau et des muscles pour travailler. J’ai demandé à pouvoir voler… Et la vie m’a donné des obstacles à surmonter. J’ai demandé l’amour… Et la vie m’a donné des gens à aider dans leurs problèmes J’ai demandé des faveurs… Et la vie m’a donné des potentialités. Je n’ai rien reçu de ce que j’avais demandé… Mais j’ai reçu tout ce dont j’avais besoin. Vis la vie sans peur, affronte tous les obstacles et démontre que tu peux les surmonter.
2 mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Inès du MSJ
Je souhaitais écrire un mot du soir et je ne savais pas vraiment pas quoi commencer et puis je voulais simplement dire merci !
Merci pour les mots du soir qui me permette de bien finir la journée,
Merci à ma famille pour nos parties de cartes bien dynamiques 😉
Merci à mes amis de prendre de m’écouter sur mes inquiétudes souvent irrationnelles,
Merci à ma paroisse de continuer les messes,
Merci à ceux qui travaillent pour que nous puissions continuer vivre,
… et simplement merci à Dieu pour ce temps, j’ai enfin le temps de prendre le temps.
1er mai 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Pierre des Gones@Bosco
Quand j’étais gamin, nous chantions à l’arrivée du mois de mai « …c’est le mois de Marie, c’est le mois le plus beau … »
De nos jours le mois de mai est attendu avec impatience par beaucoup et parfois redouté par les employeurs : c’est le mois des jours fériés et comme nous sommes volontiers inventifs en la matière : le mois des ponts, voire des viaducs !
Voici quelques jours notre fils Manu qui vit au Brésil me disait qu’il chômait ce jour-là en mémoire de je ne sais plus quel illustre inconnu. Peu de jours de congés pour les brésiliens me disait-il, mais beaucoup de jours fériés. Ce qui m’a rappelé la condition de nos ancêtres.
Sous l’ancien régime, point de congés payés évidemment mais heureusement l’Eglise imposait plusieurs dizaines de jours de repos comme les fêtes de la Vierge, les fêtes des apôtres et autres saints qui tiennent le haut du pavé (si tant est qu’il y ait des rues au Paradis), et jusqu’aux fêtes des saints locaux. Imaginez la déconvenue des paysans qui au XVIème siècle ont vu passer leur seigneur à la réforme avec armes et bagages : c’étaient eux les bagages ! Pas de culte des saints chez les protestants : pas de jours repos supplémentaires. La pilule devait être amère pour beaucoup. La révolution a réduit les fériés religieux à la portion congrue mais la République nous a gratifié d’une fête nationale puis de deux jours pour commémorer nos valeureux combattants. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Combien d’entre-nous se rendent à l’église le 15 août ou au monument aux morts le 11 novembre ? Les syndicats peinent à mobiliser pour défiler le 1er mai … à défaut, ces beaux week-end prolongés sont l’occasion de rassemblements familiaux ou entre amis. Ne boudons pas notre plaisir ! Si fête il y a, c’est encore celle des tiroirs-caisses des compagnies pétrolières et des péages autoroutiers et malheureusement aussi l’occasion d’accidents de la route. Je ne sais pas pour vous mais moi ça ne me branche pas.
En revanche, profiter d’un long week-end de pour cheminer ensemble sur les sentiers du Piémont en compagnie du Seigneur et de Marie-Auxiliatrice : quelle belle et joyeuse perspective ! Nous devions le faire cette année pour l’Ascension notre Pélè de Fourvière au Colle Don Bosco. Ce n’est que partie remise et cette année, je marcherai dans ma tête, et comme je sais que je ne serai pas le seul à le faire, c’est en communion avec vous tous que j’avancerai !
30 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Laurent des Gones@Bosco
Bonne nouvelle : le monde devient de plus en plus complexe !
Donc là, vous vous dites : ça y est, il a totalement pété les plombs ! Comment peut-on se réjouir de la complexité ?
Cette pandémie et le témoin de ce monde complexe comme le rappelle le philosophe et sociologue Edgar Morin dans son interview au Monde du 19 avril. « Elle nous apporte un festival d’incertitudes. Nous ne sommes pas sûrs de l’origine du virus : marché insalubre de Wuhan ou laboratoire voisin, nous ne savons pas encore les mutations que subit ou pourra subir le virus au cours de sa propagation. Nous ne savons pas quand l’épidémie régressera et si le virus demeurera endémique. Nous ne savons pas jusqu’à quand et jusqu’à quel point le confinement nous fera subir empêchements, restrictions, rationnement. Nous ne savons pas quelles seront les suites politiques, économiques, nationales et planétaires de restrictions apportées par les confinements. Nous ne savons pas si nous devons en attendre du pire, du meilleur, un mélange des deux et plus nous avançons et plus nous allons vers de nouvelles incertitudes ». Et lorsqu’on lui demande si cette crise est celle de la complexité, il répond : « Les connaissances se multiplient de façon exponentielle, du coup, elles débordent notre capacité de nous les approprier, et surtout elles lancent le défi de la complexité : comment confronter, sélectionner, organiser ces connaissances de façon adéquate en les reliant et en intégrant l’incertitude. Pour moi, cela révèle une fois de plus la carence du mode de connaissance qui nous a été inculqué, qui nous fait disjoindre ce qui est inséparable et réduire à un seul élément ce qui forme un tout à la fois un et divers. En effet, la révélation foudroyante des bouleversements que nous subissons est que tout ce qui semblait séparé est relié, puisqu’une catastrophe sanitaire catastrophise en chaîne la totalité de tout ce qui est humain. Il est tragique que la pensée disjonctive et réductrice règne en maîtresse dans notre civilisation et tienne les commandes en politique et en économie. Cette formidable carence a conduit à des erreurs de diagnostic, de prévention, ainsi qu’à des décisions aberrantes. J’ajoute que l’obsession de la rentabilité chez nos dominants et dirigeants a conduit à des économies coupables comme pour les hôpitaux et l’abandon de la production de masques en France. A mon avis, les carences dans le mode de pensée, jointes à la domination incontestable d’une soif effrénée de profit, sont responsables d’innombrables désastres humains dont ceux survenus depuis février 2020 ».
Alors, face à ce constat, que faut-il faire, baisser les bras, penser que les dés sont jetés et qu’on ne peut plus rien faire ? Bien au contraire, ce diagnostic d’un monde complexe est une formidable raison pour rebondir. Il nous invite :
- à trouver de nouvelles solutions : nous avons là une formidable opportunité d’innovation !
- à se méfier des postures de sachant. L’homme providentiel devient de moins en moins crédible.
- à nous de décentraliser, décloisonner, associer, coopérer … trouver de nouvelles formes de vivre le collectif !
- à interroger le sens de nos actions, leur adéquation à nos valeurs … nous sommes appelés à créer de nouvelles formes de convivialité, d’éthique. : quel beau programme pour se réinventer !
Pierre Levy, sociologue et chercheur, parle de la nécessité de créer des écosystèmes d’idées pour gérer cette complexité, d’écologie des idées qui invente une intelligence collective. Et si on y prête bien attention, la pédagogie salésienne n’a-t-elle pas été précurseur de cette intelligence en se tournant délibérément vers la bienveillance, mais pas la naïveté, vers l’action et pas l’oisiveté, vers l’implication et pas l’isolement, vers le jeu qui véhicule des règles et des principes pour atteindre un objectif commun ? « Sans toi je ne peux rien faire » disait Don Bosco. Quel plus beau message d’intelligence collective ? Quel plus beau message pour naviguer dans ce monde complexe.
Réjouissons-nous !
29 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par les scouts de Tassin
MERCI !
28 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Marie du MSJ
Après les traditionnels applaudissements à 20h, je me retrouve à discuter avec ma voisine, chacune à nos fenêtres, et elle m’apprend qu’elle est enceinte. Quelle belle nouvelle ! Et voilà que je me dis qu’elle est un peu « confinée à 2 ». Mais en fait, non, il y a un bébé confiné à l’intérieur d’une maman confinée. Mais oui c’est ça : nous avons tous déjà été confinés, pendant les 9 premiers mois de nos vies. Et comme aujourd’hui, il ne fallait pas sortir trop tôt sous peine de grand danger. Voilà que toute vie commence confinée. Le confinement ne serait donc pas si terrible. Pendant les 9 premiers mois de notre vie, nous avons tous bien grandi. Et si je profitais de ces quelques semaines d’isolement pour grandir moi aussi, changer. J’essayerai de passer de la jeune fille que j’étais, pleine de certitude, qui ne s’était jamais rendu compte de la chance qu’elle avait d’aller et venir et de passer du temps avec ses proches à une adulte solidaire, responsable, rendant grâce pour tous les plaisirs de la vie. Dans le ventre de ma mère, mes membres se sont développés. Pendant ce confinement, j’ai découvert que mes mains pouvaient servir à envoyer des cartes aux personnes âgées et que mes pieds étaient essentiels pour me hisser à la fenêtre et créer du lien avec les voisins. J’ai découvert que le toucher était le ciment de nos relations et que le contact visuel permettait de faire passer tellement plus de choses qu’au téléphone. Si mon développement n’a pas été aussi spectaculaire que le passage d’un embryon à un bébé, j’en ai tout de même découvert des choses. Mais voilà que ma sortie s’approche. Comme un bébé rencontre ses parents, je vais retrouver mes amis, mes proches, et vivre la joie de ces rencontres. Comme un bébé prend sa première respiration, je vais sentir l’air sur ma tête, me réchauffer avec les rayons du soleil, et pour la première fois je vais me rendre compte à quel point cela fait du bien. Comme un bébé fait son premier sourire, je vais vivre pleinement chaque instant, cultiver les amitiés, rendre grâce pour la liberté … et me souvenir avec émerveillement de ces quelques semaines confinées qui m’ont permis de passer d’un amas de cellule à un bel être humain, de quelqu’un qui n’avait pas pris conscience de tous les plaisirs de la vie à une personne émerveillée par chaque sortie, chaque rencontre, chaque instant à vivre … et oui, je vais renaître !
27 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Jean-Marie Petitclerc, prêtre SdB
Survivre à la crise dans une dynamique pascale !
Lors de son homélie prononcée le 27 mars, sur la place St Pierre vide de toute présence, François disait : « Nous avons été pris au dépourvu par une tempête inattendue et furieuse. Nous nous rendons compte que nous nous trouvons dans la même barque, tous fragiles et désorientés, mais en même temps tous importants et nécessaires, tous appelés à ramer ensemble, tous ayant besoin de nous réconforter mutuellement. Dans cette barque… nous nous trouvons tous. » Ah ! si nous avions su écouter les prophètes… Une tempête inattendue … Il est vrai que l’ampleur de cette crise sanitaire a surpris et déstabilisé les gouvernants de notre pays, comme ceux de l’ensemble du monde. Voici que l’apparition d’un organisme microscopique a provoqué le dérèglement de la planète. Le modèle économique, dont l’homme était si fier, est en voie d’effondrement, et notre système de santé, dont nous pensions qu’il pouvait nous protéger de tout, s’avère fragile. Et pourtant, certains experts avaient prévu une telle éventualité. Jacques Attali, qui fut mon professeur d’économie à l’école Polytechnique, écrivait dès 2009 : « La globalisation du marché et la libre circulation qu’elle favorise laissent craindre la possibilité, dans la prochaine décennie, d’une ou plusieurs pandémies constituant une menace majeure pour la survie de nombre de gens, d’entreprises, de pays ; une crise à la fois sanitaire, économique et humaine de vaste ampleur, en ralentissant la circulation des gens et des objets (…) Aux Etats-Unis, elle pourrait causer la mort de 90 000 personnes ; jusqu’à 1,8 million de patients pourraient être hospitalisés dont 300 000 pourraient être traités dans un centre de soins intensifs. » (Jacques ATTALI – Survivre aux crises – Fayard 2009 p. 100) Véritable parole prophétique … Mais, comme souvent, on n’a pas voulu écouter. L’heure où les masques tombent … Voici qu’avec cette crise, l’orgueil de l’homme, toujours prêt à reconstruire la tour de Babel en pensant pouvoir tout maîtriser, en a pris un sacré coup. Comme le souligne le pape François, en commentant le récit de la tempête apaisée (Marc 4, 35-41) : « La tempête démasque notre vulnérabilité et révèle ces sécurités, fausses et superflues, avec lesquelles nous avons construit nos agendas, nos projets, nos habitudes et priorités. Elle nous démontre comment nous avons laissé endormi et abandonné ce qui alimente, soutient et donne force à notre vie ainsi qu’à notre communauté. La tempête révèle toutes les intentions d’ « emballer » et d’oublier ce qui a nourri l’âme de nos peuples, toutes ces tentatives d’anesthésier avec des habitudes apparemment « salvatrices », incapables de faire appel à nos racines et d’évoquer la mémoire de nos anciens, en nous privant ainsi de l’immunité nécessaire pour affronter l’adversité. À la faveur de la tempête, est tombé le maquillage des stéréotypes avec lequel nous cachions nos « ego » toujours préoccupés de leur image ; et reste manifeste, encore une fois, cette appartenance commune, à laquelle nous ne pouvons pas nous soustraire :
le fait d’être frères. » Et nous avons vu, dans notre pays, en plein cœur de la crise, émerger des signes d’une fraternité qui se renforce : ces gens qui applaudissent chaque soir sur leur balcon pour encourager tous les soignants prêts à risquer leur vie pour gagner la guerre contre le virus : ces jeunes étudiants qui se sont portés volontaires pour prêter main forte aux équipes de soignants ou d’éducateurs des établissements de la Protection de l’Enfance, où étaient confinés des enfants et des adolescents empêchés d’aller à l’école et de retrouver leur famille le week-end ; ces jeunes qui créent une chaîne de solidarité pour apporter leurs courses aux personnes âgées et isolées … ou pour soutenir des commerçants en difficultés … et je pourrais citer tant d’autres initiatives, si prometteuses pour l’avenir. Nous voici à la croisée des chemins… Se pose désormais la question de l’après pandémie. Souvenons-nous-nous, à l’époque où notre pays sortait d’une période sombre, des mots que le Général de Gaulle écrivait à l’abbé Pierre : « Mon cher ami… Puissent les Français conserver le secret de cette fraternité qu’ils surent découvrir aux heures de l’épreuve. » (Abbé Pierre – Fraternité – Édition Fayard p. 129) Saurons-nous tirer les leçons de la crise que nous venons de traverser ? Et apprendrons-nous à mieux anticiper une crise encore plus grave qui se profile à l’horizon, celle provoquée par le réchauffement climatique ? Nous sommes à la croisée des chemins : allons-nous continuer sur la voie de l’individualisme ou allons-nous emprunter celle de la fraternité ? Car, comme aimait le rappeler l’abbé Pierre, « Nous sommes tous constamment confrontés à choisir entre deux chemins, deux sortes d’engagement, deux manières d’être (…) Ces deux voies sont très claires : moi sans les autres ou moi avec les autres. Etre heureux sans les autres ou être heureux avec les autres. Etre suffisant ou être communiant (…) Choisir d’être suffisant, cela signifie se construire, s’accomplir sans tenir compte des besoins, des souffrances et des demandes des autres. C’est être prêt à tout : à écraser, à piller, à exploiter, à nier les autres pour parvenir à ses fins, ou, de manière beaucoup plus fréquente mais néanmoins terrible : ne pas se préoccuper des autres, être indifférent à leur bonheur ou à leur malheur (…) Cependant, on peut choisir d’être communiant, de s’accomplir avec et par les autres, en étant à l’écoute de leurs souffrances et de leurs besoins, d’être heureux en partageant joies, peines et luttes (..). J’ai pris depuis longtemps l’habitude de dire que le partage fondamental de l’humanité n’est pas entre les « croyants » et les « incroyants », mais entre les « suffisants » et les « communiants », entre ceux qui se détournent devant la souffrance des autres et ceux qui acceptent de la partager. Et bien des « croyants » sont des « suffisants », et bien des « incroyants » sont des « communiants ». Combien de non-croyants, en effet, qui ne connaissent rien de l’Évangile, qui n’ont jamais été au catéchisme, savent aimer, partager, donner ? Et combien de croyants vivent repliés sur eux-mêmes et ne mettent jamais en acte le message d’amour de leur religion ? » (Abbé Pierre op. cit. p. 85-88). Faire le choix de la fraternité m’apparaît aujourd’hui comme étant la condition sine qua non de la survie de notre société.
Bâtissons le monde d’après… Survivre à la crise va nécessiter pour chacun de manifester « cette appartenance commune à laquelle nous ne pouvons nous soustraire » comme le disait le pape François : « le fait d’être frères ». Il va s’agir de bâtir le monde d’après, en reconsidérant nos manières de vivre et de travailler, en relativisant notre envie de vacances au bout du monde. Il va s’agir de redécouvrir l’importance des liens avec nos proches et nos voisins, de renouveler notre regard sur les personnels soignants et tous ceux qui, dans l’ombre, assurent notre existence quotidienne. Il va s’agir de repenser notre modèle éducatif, en hiérarchisant les valeurs que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Il va s’agir de porter un regard critique sur les excès de la mondialisation et de retrouver les bienfaits d’une économie de proximité. Il va s’agir de crédibiliser à nouveau la parole politique, à partir de l’exigence du « parler vrai ». En un mot, il va s’agir de cultiver à l’échelle de notre planète l’esprit de fraternité. Puissions-nous, en cette fête de Pâques, sortir du tombeau de l’individualisme et marcher ensemble sur un chemin de fraternité…Il nous précède sur ce chemin !
26 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Jaïdette Mambulu du MSJ.
Dans la première lecture de ce dimanche, celle du Livre des Actes des Apôtres, on nous parle de la prescience de Dieu. Mais si Dieu est capable de prescience, sommes-nous libres de nos actes ou notre destin est déjà tout tracé ? Nous ne pouvons pas tenter de répondre à cette question aussi simplement qu’en choisissant une de ces 2 propositions. Nous sommes tous libres. Dieu nous aime de façon inconditionnelle. Il nous laisse la liberté de l’aimer ou non. Il ne nous aime pas à condition que nous le suivons ou que nous soyons parfait, Il nous aime car nous sommes tous les enfants de Dieu. Dans la parabole du fils prodigue (Luc 15, 11-32), Jésus veut nous faire comprendre que chaque fils est libre de ses choix. Et que peu importe le choix que le fils fait, le père (Dieu) accueillera toujours son enfant les bras ouverts quand il revient sur son chemin. L’amour est empreint de liberté : liberté d’aimer, de rester, de partir, de faire ses choix. Dieu nous laisse donc le choix de nos actes. La prescience est la capacité que Dieu a de prévoir les événements à venir. Il a annoncé la venue de Jésus Christ par les prophètes et les psaumes dans l’Ancien Testament. Cela veut-il dire que le destin de Jésus était tout tracé comme le nôtre d’ailleurs ? Jésus est venu sur terre avec une mission, celle de sauver l’humanité par son sacrifice. Il a accepté sa mission et l’a fait par amour pour l’humanité. Dans le début de l’évangile de Saint Jean, il est dit : – « AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » Jean 1, 1 – « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » Jean 1, 14 Jésus est donc Fils de Dieu et Il est Dieu. C’est donc comme si Dieu s’était donné une mission à Lui-même. Quid de nous ? Est-ce que notre destiné est écrite par Dieu des années à l’avance ? Dieu a la faculté de prescience, il connaît notre avenir. Sachant que nous avons la liberté de choix, nous pouvons modifier notre avenir à chaque décision que nous prenons, à chaque action que nous posons. Pour chaque acte librement choisit, Dieu sait ce qui va arriver. Dieu a des plans d’amour, de bonheur et de paix pour nous. Il nous connait parfaitement. Dieu sait où nous pouvons arriver si nous faisons le choix de cheminer avec Lui, de faire Sa volonté (« Que ta volonté soit faite » Le Notre Père) ainsi que si nous décidons d’en faire autrement. Il y a une infinité de bons chemins et parmi ceux-ci, il y a celui dans lequel Dieu veut nous guider. J’aimerais compléter avec les dires du frère Daniel-Marie (prêtre franciscains de Bruxelles) : « Si nous sommes sincères, Il sait récupérer toutes nos erreurs. Notre entière liberté (celle des créatures) est contenue dans son entière et infinie liberté, celle du Créateur Père : il sait alors nous guider… ». Nos choix et nos actions déterminent la vie que l’on a. Par Son amour, Dieu nous laisse libre de choisir.
25 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Philippe des Gones@Bosco.
Aime-toi avec tes fêlures !
« Une vielle dame possédaient deux grands pots de terre qu’elle portait suspendus de chaque côté d’une perche appuyée sur son cou pour aller puiser l’eau de la rivière. Un des pots était fêlé alors que l’autre était en parfait état. A la fin de sa longue marche de la rivière à sa maison, le pot fêlé n’avait plus que la moitié de son eau alors que l’autre pot était plein. La vielle dame fit ce chemin quotidiennement durant des années et elle ne rapportait qu’un pot et demi d’eau. Bien sûr, le pot intact était très fier de ce qu’il accomplissait pour la vielle dame mais le pauvre pot fêlé se désolait de son imperfection. Il se sentait triste, coupable de ne réaliser que la moitié du travail demandé. Alors, un jour, il décida de dépasser sa peur et s’adressa à la vielle dame : j’ai honte de moi-même parce que ma fêlure laisse coulé l’eau tout le long du chemin du retour vers la maison. La vielle dame sourit et lui dit en souriant : As-tu remarqué qu’il y a des fleurs sur ton côté du chemin et qu’il n’y en a pas de l’autre ? J’ai toujours su à propos de ta fêlure. J’ai donc semé des graines de fleurs de ton côté du chemin et, chaque jour, de retour à la maison, tu les arrosais. Et grâce à toi, j’ai pu cueillir de superbes fleurs pour décorer la maison. Sans toi, simplement en étant ce que tu es, il n’y aurait pas pu y avoir toute cette beauté pour agrémenter mon chemin et ma maison. Chacun de nous avons nos propres manques, nos propres fêlures, mais ce sont chacun de nos défauts qui rendent nos vie collectivement intéressantes. Chaque fêlure rend nos vies singulières et nous invite à trouver ce qu’elle provoque de bon pour nous et les autres. »
Donc, à tous mes amis, et en particuliers aux fêlés, passez une superbe journée et rappelez-vous de prendre le temps de sentir les fleurs qui poussent sur votre côté du chemin !
24 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Sophie des Gones@Bosco.
On a tous la possibilité d’être un coeurdonnier !
icon name= »hand-o-right »] 23 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Agathe & Victor, chefs scouts.
Nous sommes dans une période étrange et exceptionnelle. Cela fait un peu plus d’un mois que nous sommes dans cette situation et il nous reste un peu moins d’un mois : ce qui signifie que nous touchons le bout. Comment avons réussi à traverser cette étape ? Pour nous, le contact avec l’extérieur a été vraiment important. Nous avons appelé nos parents, nos grands-parents, nos amis et nos scouts. En tant que chef scout il est important de maintenir un lien avec eux. Le scoutisme n’a pas de barrières ni de frontières et l’adaptation à chaque situation est une des valeurs de ce mouvement. Nous avons proposé à nos petits gars plusieurs défis tels que dormir dans leur duvet, manger dans leur gamelle, envoyer une lettre à une personne dans un EPHAD… Mais en réalité être scout est un état d’esprit avant tout. Vous pouvez vous aussi, chez vous, réaliser ces défis pour casser la routine de ce fameux confinement.
Nous attendons vos photos !
22 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Michel, curé des 3 paroisses Lyon5-Tassin
21 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Isabelle des Gones@Bosco de Lyon
Il nous est donné de vivre le temps de Pâques en confinement. Il nous est donné de nous émerveiller des initiatives individuelles et collectives pour faire de ce temps un temps de fête. Il nous est donné d’admirer la solidarité et la fraternité qui se manifestent. Il nous est donné de d’apprécier différemment notre quotidien. Il nous est donné de nous réjouir d’un message, d’un appel, d’un apéro « zoom ». Il nous est donné de réaliser que cette période a des bienfaits que nous n’imaginions pas. Et si ce temps était celui du don ? Pas de place pour revendiquer «plus», «mieux», «différent», «comme le voisin»… mais un espace pour prendre conscience de tout ce qui m’a été donné par Dieu, par les hommes, par ceux qui aujourd’hui me manquent . Quelle richesse incroyable, quel trésor ! Aujourd’hui, il m’est donné de rendre grâce pour ma vie. Et si demain, j’ai un « coup de mou », je me souviendrai que tout ce qui m’a été donné ne m’est jamais repris … et sans doute, en cherchant bien, je trouverais une ou deux étincelles qui me seront données pour faire briller ma vie. Alors surtout, n’hésitons pas : «Donnez, et il vous sera donné» (Luc 6,38). Quelle promesse !
20 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Catherine des Gones@Bosco de Lyon
Prière de Sœur Emmanuelle :
Seigneur, accorde-moi cette Grâce : que rien ne puisse troubler ma paix en profondeur, mais que j’arrive à parler santé, joie, prospérité à chaque personne que je vais rencontrer, pour l’aider à découvrir les richesses qui sont en elle. Aide-moi surtout, Seigneur, à savoir regarder la face ensoleillée de chacun de ceux avec qui je vis. Il m’est parfois si difficile, Seigneur, de dépasser les défauts qui m’irritent en eux, plutôt que de m’arrêter à leurs qualités vivantes, dont je jouis sans y prendre garde. Aide-moi aussi, Seigneur, à regarder ta Face ensoleillée, même en face des pires événements : il n’en est pas un qui ne puisse être source d’un bien qui m’est encore caché, surtout si je m’appuie sur Marie. Accorde-moi, Seigneur, la Grâce de ne travailler que pour le bien, le beau et le vrai, de chercher sans me lasser, dans chaque homme, l’étincelle que Tu y as déposée en le créant à ton image. Accorde-moi encore d’avoir autant d’enthousiasme pour le succès des autres que pour le mien, et de faire un tel effort pour me réformer moi-même que je n’aie pas le temps de critiquer les autres. Je voudrais aussi, Seigneur, que tu me donnes la Sagesse de ne me rappeler les erreurs du passé que pour me hâter vers un avenir meilleur. Donne-moi, à toute heure de ce jour, d’offrir un visage joyeux et un sourire d’ami à chaque homme, ton fils et mon frère. Donne-moi un cœur trop large pour ruminer mes peines, trop noble pour garder rancune, trop fort pour trembler, trop ouvert pour le refermer sur qui que ce soit. Seigneur, mon Dieu, je Te demande ces Grâces pour tous les hommes qui luttent aujourd’hui comme moi, afin que diminue la haine et que croisse l’amour, car depuis ta Résurrection, la haine et la mort ont été vaincues par l’Amour et la Vie. Ouvre mes yeux à l’invisible pour que rien n’arrive à ébranler l’optimisme de ceux qui croient en Toi et qui espèrent en l’Homme.
Amen.
19 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Séverine Leman de MSJ / VIDES
Il était une fois un enfant qui me tira le bout de la manche, et me demanda ce qu’il s’est passé en l’an de grâce 2020. Je lui ai répondu : « Ouvre grand tes oreilles, écoute et apprends car c’est une histoire incroyable ».
Alors j’ai ressorti un petit bout de papier chiffonné que je n’avais plus touché depuis 40 ans. J’ai pris mes lunettes au fond du tiroir de la salle à manger et je me suis mise à lire.
« Hier, nous vivions dans un monde individualiste où les inégalités étaient au plus haut. Hier, nous construisions des murs entre les pays car nous avions peur de l’autre, nous ne voulions pas partager notre chez nous. Hier, les gens couraient partout pour gagner un petit papier que l’on appelle argent pour vivre et le dépenser. Hier, nous ne calculions en rien nos déplacements avec nos voitures, nos avions, nos fusées pour atteindre des contrées inexplorées. Hier, nous étions tellement dans notre routine que la voir fut impossible. Hier, les familles avaient une difficulté dans leur construction et dans leur stabilité. Hier, nous mettions nos aînés dans des maisons de retraite car la société était ainsi construite, on ne prenait plus le temps de soigner et accompagner les personnes en fin de vie. Hier, le gaspillage était une réalité frustrante, la nature devait s’habituer à tous nos déchets systématiques. Hier, nombreuses étaient également les personnes qui se sont révoltées pour que ce quotidien change. Hier, des particuliers, des associations, des sociétés ont pris les choses en main pour protéger la nature. Hier, les animaux ne demandaient qu’une chose : être protégé et vivre dans un environnement sain. Hier, les changements climatiques étaient un fait. Hier, était hier et puis une petite bête que l’on a appelé Covid19 nous a bousculé car elle a touché chaque personne présente sur la planète terre.
Et le aujourd’hui est survenu.
Aujourd’hui, tout le monde se retrouve confiné chez soi pour un temps indéterminé. Aujourd’hui, les familles se réunissent dans leur maison et dans leur appartement pour redécouvrir une autre façon de communiquer. Aujourd’hui, nous revalorisons certains métiers : soignants, agriculteurs, caissiers, éboueurs, postiers, etc. Aujourd’hui, des moyens de communication se mettent en place pour permettre à chacun de travailler, de parler à ses amis, parents, grands-parents. Aujourd’hui, nous entendons tous les jours à 20h les citoyens qui applaudissent pour remercier le travail de chacun. Aujourd’hui, la solidarité est à son sommet et le respect a repris le centre de chaque relation. Aujourd’hui, l’homme ne se retrouve plus au centre du monde, mais dans un des pôles du cercle de la vie. Aujourd’hui, la nature a repris ses droits, les oiseaux chantant dans le ciel sans être dérangés par les avions, les animaux sauvages n’étant plus chassés, les fleurs dans les villes ne mourant plus par la pollution des pots d’échappement. Aujourd’hui, chacun et chacune amène un petit quelque chose pour que la vie soit plus viable. Et demain ? Demain, j’espère que l’on aura appris de ce temps de confinement pour repartir d’un bon pied et de respecter la mère Nature qui nous permet la VIE .»
A la fin de cette lecture, une petite larme s’échappe de mon œil. Sans vouloir le cacher, je dis à cet enfant : « tu vois les hommes ont toujours voulu tout contrôler et cela n’a pas abouti à du positif ». Elle me répond : « Pourquoi n’as-tu pas développé le demain ? Tu sais c’est à toi de me raconter ce qu’il s’est passé demain… »
18 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Sarah de DBYN.
L’amour ne se lasse jamais d’attendre,
l’amour est gentil,
l’amour n’a pas d’envie,
l’amour n’a pas d’opinion élevée de lui-même,
l’amour n’a pas de fierté.
Les voies de l’amour sont toujours justes,
il n’a aucune considération pour lui-même,
il n’est pas rapidement mis en colère,
il ne tient pas compte du mal.
Il ne prend aucun plaisir à commettre des méfaits, mais il se réjouit de ce qui est vrai.
L’amour a le pouvoir de tout subir, d’avoir foi en tout, d’espérer tout. Si la parole du prophète s’achève, si les langues n’ont plus de valeur, si la connaissance n’a plus de valeur, l’amour n’a pas de fin (Corinthiens 13:4-8).
L’isolement nous oblige à rester loin des personnes que nous aimons, de notre famille et de nos amis. Ces mots nous aident à ne pas nous sentir seuls malgré la distance, à garder espoir malgré la période sombre, à nous sentir libres malgré la quarantaine.
17 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Marie du MSJ.
L’Evangile du jour nous parle d’une des manifestations de Jésus après sa résurrection. Le récit se passe sur le bord de la mer de Tibériade. Les disciples décident d’aller tous à la pêche mais ils ne ramènent pas de poisson. A leur retour de la pêche, un homme, sur la rive, leur demande si ils ont quelque chose à manger. Les disciples répondent que non. Alors l’homme leur dit : « jetez les filets à droite et vous trouverez. » Et là, miracle ! Ils remontent tout un tas de poisson. Bon, c’est là qu’ils comprennent que l’homme, là, c’est Jésus ressuscité… S’en suit un tas de réaction des un et des autres. Bref, ils arrivent tous sur la rive ou Jésus les attends près d’un feu avec du pain et du poisson. Après que les disciples ai ramené la quantité astronomique de poisson sur le rivage, Jésus les invitent à manger. Et là… Il y a une phrase qui m’a interpellé : « Aucun des disciples n’osait lui demander « Qui est-tu ? » Ils savaient que c’était le Seigneur. » Alors bon… moi je me suis dit : « facile, il doit avoir la même tête qu’avant, Jésus. Normal qu’ils le reconnaissent ! » Mais je me suis rappelée que quand même, ce mec, il était censé être mort ! Alors bizarre qu’il soit de nouveau là… Donc je comprends bien que le doute ai pu plané un moment. Mais ici, c’est marqué dans l’Evangile « Ils savaient que c’était le Seigneur ». Genre ils avaient aucun doute ! Puis je me suis demandé « Est-ce que moi, je l’aurais reconnu ? Est-ce que j’aurais été sûr que c’est Lui ? » Me connaissant, j’aurais sans doute un peu insisté en Lui disant « Nan, mais c’est vraiment toi là ? » Enfin, ça, c’est pas le plus important. Le plus important, c’est aujourd’hui. Est-ce que aujourd’hui, je suis capable de dire « Pas besoin de preuves, je SAIS que c’est le Seigneur » ? Ouai, mais bon, je suis comme beaucoup d’entre vous, je me suis dit que Jésus, il est jamais venu me voir moi sur le bord du lac d’Aiguebelette ! – Hum… Tu es sûr Marie ? – Bin oui, je l’aurais reconnu quand même ! Je sais à quoi il ressemble ! Un gars aux cheveux long, dans une grande toge blanche et des sandales, avec des marques dans les mains et les pieds… Ça vous fait rire ?Et ben moi aussi ! Parce que évidement que ça ne se passe pas comme ça. Moi, je m’étais même pas rendu compte que Jésus, il est venu me voir. Plusieurs fois d’ailleurs ! Mais je ne l’avais pas reconnu. Et des fois encore je ne le reconnais pas, il sait être bien caché. Comment Il est venu me voir ? Et ben, dans 1000 et une choses : ma famille, mes amis, des enfants, des jeunes, un beau paysage, des animaux, une jolie musique ou un jolie tableau… Et oui, Jésus il peut se cacher partout ! Et à travers ce « partout », il nous parle et nous chuchote à l’oreille, il nous invite à venir partager LE repas avec lui, à l’aimer comme il nous aime !
Et toi ? Tu l’avais reconnu Jésus ?
16 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Laurent de Lyon.
En ce temps de confinement, beaucoup pense sans doute à ce qu’ils feront en sortant après cette longue période à rester dedans. Et toi, tu feras quoi en sortant ?
Moi je ne le sais pas encore, serai-je réellement différent après ce confinement ? Comment vais-je vivre cette sortie ?
Je relis justement l’intervention de notre Cardinal López Romero (oui j’ai décidé de me l’approprier, il est de notre famille salésienne et je me sens tellement en phase avec lui !) que nous avons eu la chance de rencontrer cette année à Lourdes lors du pèlerinage de la famille salésienne. Il nous a justement parlé de ce que « Sortir » signifiait pour lui. Lui qui a connu de multiples sorties pour allez d’un pays à un autre, d’une culture à une autre, d’une religion vers une autre. Et il nous a dit : « Ma maison c’est le monde, ma famille c’est l’humanité ». Et quand on lui a demandé où il puisait cette force pour s’enraciner dans ces nouveaux lieux il nous a répondu : « pour rester jeune il faut changer, sortir de son cadre, de ses habitudes ». Pour lui sortir est synonyme d’exode, mais un exode joyeux, un exode choisi : « vivre en exode n’est pas une question géographique, c’est aller à la rencontre des autres, allers vers l’inconnu, l’imprévisible et avoir la chance de découvrir Dieu là où on ne l’attend pas ». Et il poursuit ainsi : « C’est se laisser emmener par Dieu là où il veut qu’on aille, alors laisse toi porter. L’histoire de Dieu est l’histoire d’une sortie : il sort pour venir vers nous et comme nous sommes à son image, nous devons nous aussi être en sortie ». Fidèle à son engagement sur le dialogue inter religieux (il est cardinal au Maroc), il a insisté sur ceci : « Si vous sortez, ça doit être pour construire des ponts, pas des murs ! Des ponts pour aller vers les autres, pour enrichir et vous enrichir dans le partage ». Enfin, il nous a donné ses 3 conseils pour sortir dans les meilleures conditions : le premier est de sortir en sachant qui l’on est, en ayant fait ce travail d’introspection sur soi-même, le second est de sortir avec l’envie d’aller à la rencontre de l’autre en étant vierge de tout préjugé, et enfin le troisième est de sortir avec sincérité, vis à vis de soi et vis à vis des autres. Voilà, c’est exactement comme ça que je voudrais vivre ma sortie de confinement.
En aurai-je la force ? En tout cas, j’ai tout en main !
15 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Anne de Lyon.
Jean d’Ormesson écrivait : « C’est ça qui me fait peur dans le bonheur : l’usure, la lassitude, l’effilochage ».
« Tout le bonheur du monde est dans l’inattendu ».
Durant ce temps de confinement en famille, je voudrais vous partager des petits moments de bonheur inattendus :
– rester en pyjama toute la journée
– prendre un apéro sur WhatsApp avec sa famille, ses amis
– applaudir tous les soirs avec ses voisins
– faire des cours de sport, de yoga en famille
– ne plus prendre la voiture
– faire des blogs
– se laisser pousser la barbe
– vivre une messe en famille sur son canapé
Laissons-nous toucher par l’inattendu, essayons de vivre l’instant présent et osons faire du neuf !
14 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Véronique de Lyon.
Et si ce moment nous permettait de faire le tri et de garder que ce qui est réellement important …
13 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par la famille Poncet de Tassin.
Au XXème siècle, on concluait ses correspondances par « Veuillez agréer, Madame, Monsieur … ».
Mais ça, c’était avant. Avant les e-mails. Depuis, on termine ses messages par « Cordialement ». Mais ça, c’était avant. Avant le 17 mars. Depuis, l’avez-vous remarqué ? tout le monde (ou presque) signe ses messages par « Prenez soin de vous ». Comme si c’était devenu la chose la plus importante au monde. Dans l’univers professionnel formaté par les formules toutes faites, soudainement, le plus pénible de vos clients, le plus lointain de vos fournisseurs ou le plus exigeant de vos financeurs vous dit « Prenez soin de vous ». Quel bouleversement de l’ordre des choses !
En tant que Chrétiens, cela nous rappelle à quoi nous sommes invités : à être, tout simplement, des hommes et des femmes qui prennent soin des autres et du monde. Car c’est ainsi que le Christ nous appelle : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples » Jean 13,25.
Allez, prenez soin de vous !
12 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Lisa, 9 ans.
C’est bien de vivre le jour de Pâques. On est cette année dans notre appartement, CONFINE. Je me suis réveillée tard. Par la fenêtre je vois le ciel bleu. Papa a mis de la musique pendant que ma sœur Brune prépare le petit déjeuner. Ma sœur et moi n’avons pas très envie d’assister à la web’messe organisée par la paroisse Don Bosco. Mes parents en revanche sont très enthousiastes ! Pour faire plaisir, nous allons regarder la « super » web’messe qui nous fera finalement du bien. Après un repas délicieux préparé par papa et maman, nous regarderons un excellent film d’après mes parents. Ce sera une très jolie journée.
11 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Pierre Halbout des 3 paroisses Lyon5-Tassin
« Je serai l’étoffe, vous serez le tailleur » !
Comment un garçon de douze ans peut-il prononcer pareilles paroles d’abandon ?
Certes nous sentons bien toute la fraîcheur juvénile derrière les mots de cet enfant déjà largement imprégné de piété. Au-delà, quelle marque de confiance ! Et dès la première rencontre avec Don Bosco. Ces deux-là étaient vraiment faits pour se rencontrer : La même foi, joyeuse et sereine.
Des mots qui me renvoient à d’autres que nous récitons quotidiennement et sans doute un peu rapidement « Que ta volonté soit faite ! » Des mots qui quelquefois peuvent être si difficiles à prononcer.
Des mots qui rappellent l’abandon, ce don que Jésus nous fait lors de cette semaine Sainte.
Demandons au Seigneur, par l’intercession de Dominique Savio, qu’il fasse mûrir en nous la petite graine de foi encore et toujours en gestation.
10 avril 2020 : ce « Mot du soir » est proposé par Gabriel Alsó, ancien élève d’une école salésienne
Un nouveau virus, une nouvelle époque !
Nous souffrons d’un nouveau virus, un virus qui a mis la société à genoux. De nouveaux temps se préparent pour l’humanité.
Une société mondialisée qui, après avoir recherché les réalisations individuelles et les succès mondains, a lentement permis à beaucoup de gens de glisser dans le péché, et a généré une grande insouciance et une médiocrité spirituelle qui corrompt de l’intérieur, comme l’a affirmé le pape François.
Des temps d’économie qui permettent une vie digne pour tous les êtres humains en reconnaissant que les plus pauvres des pauvres sont nos frères et sœurs. Un temps de gestes qui favorisent une culture œcuménique de la rencontre, sans attitudes égoïstes, plus d’écoute, de dialogue et de sagesse dans la mise en valeur des coïncidences.
Dans ma note du début de la huitième année du Pape François, j’ai mentionné l’existence d’un style de vie comme une « tempête » vertigineuse d’égoïsme et de philosophies matérialistes qui divinisent l’homme ; et la nécessité d’une révolution d’amour et de tendresse. Un monde infecté depuis des décennies par un virus de la fierté qui nous a fait croire que nous sommes des créateurs grâce à la technologie et à la science absolutisées comme voie de salut, a décrit notre récent salésien, le cardinal López Romero.
Nous nous sommes habitués à vivre dans une chute anesthésiée dans l’abîme de la tentation de Carême du diable à Jésus dans le désert. À jouir d’un confort exacerbé accordé par les dieux de l’argent, de la vanité et de l’orgueil inspirés par le malin qui entend s’emparer des cœurs avec le désir de destruction par les vices et les guerres. Destruction de l’œuvre de Dieu.
La clé de notre patience dans les moments difficiles du chemin de la vie, et pour surmonter nos déserts, est de regarder le Christ crucifié dans la prière; avec une prière constante et insistante.
Lorsque nous oublions nos origines et commençons une carrière, nous lâchons nos anges gardiens et nous nous éloignons du chemin de la miséricorde et de la paix intérieure. Souvenons-nous des trois indicateurs des colonisations culturelles et idéologiques de tous les temps : enlever la liberté, défaire l’histoire et la mémoire du peuple et imposer un système éducatif aux jeunes.
Les vicissitudes sont faciles à voir et les opportunités moins nombreuses. « Nous devons devenir, le changement que nous voulons voir », a dit un jour Gandhi. Comme Don Bosco, avec la joie, le service du cœur des autres et la cohérence entre nos paroles et nos actions comme antidote, nous pourrons faire face à n’importe quel virus social et construire sur le roc solide de notre Dieu.
Grâce à François, le monde est devenu un grand temple œcuménique. Nous sommes confrontés à des moments où nous ressentons le besoin de prier, d’être un instrument de paix, de répandre l’amour là où il y a la haine, le pardon là où il y a les offenses, l’union là où la discorde prévaut, la vérité là où les erreurs prévalent, la foi là où il y a les doutes, l’espoir et la joie au milieu du désespoir et de la tristesse.
Ce sont des temps qui ont besoin d’un monde qui comprend que le don est reçu, que l’oubli de soi nous trouve, et qu’en particulier pendant le Carême, en pardonnant et en mourant, nous serons ressuscités à la vie éternelle. Un monde où chacun comprend que la vie consiste à enseigner comment voler, rêver et vivre ; des vols, des rêves et des vies qui ne se répéteront pas.
Un nouveau virus, de nouveaux temps où chacun devrait comprendre combien sont bénis ceux qui donnent sans se souvenir et ceux qui reçoivent sans oublier, comme l’a mentionné Mère Teresa.
Des étapes pour ne pas perdre le goût du rêve, car le rêve est une position privilégiée pour rechercher la vérité et ouvrir les portes de l’avenir malgré les difficultés qui peuvent surgir.
Des moments où l’on se sent salésien en tant qu’ancien élève et où l’on vit pleinement, minute par minute, en écoutant et en observant les besoins des autres selon le style propre à Don Bosco dans la famille, dans la politique et dans la vie sociale.
Le choix est de naviguer dans les effets sociaux de ce virus, ou de mourir en essayant de maintenir des postures égocentriques.
« Que le Seigneur nous aide à nous éveiller de l’esprit de tiédeur, à lutter contre cette douce anesthésie de la vie spirituelle », Pape François.
9 avril 2020 :ce « Mot du soir » est proposé par Joaquin Lesne, Paroisse salésienne de Paris XXème