L’édito du déconfinement

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  • Dimanche 24 mai 

  • Jeudi 21 mai : Ascension (voir texte de l’homélie en cliquant ici

  • dimanche 17 mai : 

Et vous, dans quel sens voulez-vous lire votre déconfinement ?

Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité, la vie ».
Pour répondre à l’appel du Christ et secourir les plus fragiles
Des femmes et des hommes ont donné leur vie
Et aujourd’hui
Cela semble une évidence
Vivre la joyeuse insouciance de l’Evangile
N’est plus d’actualité
Faire table rase de nos vies passées
Voilà l’essentiel
Se protéger des autres
A plus d’importance que
Soutenir les plus vulnérables
Etre en réalité
Le soin de la Création et de l’attention des autres
Sont enfouis sous
L’individualisme et l’inégalité
Enfin de compte
Le confort tranquille des maisons et des réseaux
Séduits bien plus que
L’audace de la rencontre
Ainsi
L’accumulation des sécurités et des richesses
Est préférable à
Une communauté humaine où chacun à sa place et apporte ses talents
Et, si nous vivions le déconfinement autrement …

Et, si nous vivions le déconfinement autrement …
Une communauté humaine où chacun à sa place et apporte ses talents
Est préférable à
L’accumulation des sécurités et des richesses
Ainsi
L’audace de la rencontre
Séduits bien plus que
Le confort tranquille des maisons et des réseaux
Enfin de compte
L’individualisme et l’inégalité
Sont enfouis sous
Le soin de la Création et de l’attention des autres
Etre en réalité
Soutenir les plus vulnérables
A plus d’importance que
Se protéger des autres
Voilà l’essentiel
Faire table rase de nos vies passées
N’est plus d’actualité
Vivre la joyeuse insouciance de l’Evangile
Cela semble une évidence
Et aujourd’hui
Des femmes et des hommes ont donné leur vie
Pour répondre à l’appel du Christ et secourir les plus fragiles
Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité, la vie ».

  • dimanche 3 mai 

  • 26 avril 2020 à 11h00. Feuille de chants : cliquez ici

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soir


  Mot du soir

Le mot du soir  est pour Don Bosco un temps fort de sa pédagogie et de son accompagnement éducatif. Il permet de mettre en valeur les relations entre jeunes et adultes. Parce qu’un mot, une expression, une phrase peuvent influencer toute une vie, aident dans les moments difficiles, nous en avons publié un chaque soir durant ce confinement avec l’aide de différents groupes : Mouvement Salésien Jeunesse, Jeugddienst Don Bosco, Don Bosco Youth-Net (DBYN), Avondwoordjes, Gones@Bosco.
Tous ces mots sont archivés. Vous pouvez les relire en cliquant ici
A partir du 11 mai, les mots ne seront plus aussi fréquents. Ils viendront lorsque l’un d’entre nous en exprime l’envie, le besoin de partager avec nous quelque chose. Si ça vous tente, faites nous le savoir via la rubrique commentaire en bas de cette page.

Bonne lecture !

  17 mai 2020 : ce mot est proposé par le Père Michel, sdb, curé de notre ensemble paroissial.

  12 mai 2020 : ce mot est proposé par le Père Michel, sdb, curé de notre ensemble paroissial.

POUR UN DÉCONFINEMENT EN TÉMOINS DE L’ÉVANGILE DE LA VIE

Le 8 mai était également la date que l’Eglise nos propose de retenir pour célébrer la mémoire des martyrs d’Algérie. Nous n’y avons peut-être pas prêté tellement attention. Il s’agit de nos 19 religieuses et religieux qui furent assassinés en Algérie entre 1994 et 1996. Ils ont été béatifiés à Oran, en Algérie, le 8 décembre 2019 par le pape François. Cet événement historique a rassemblé des proches des martyrs, mais aussi des chrétiens et des musulmans algériens, dans un moment de fraternité et de recueillement dont les traces demeurent encore aujourd’hui. Pourquoi ces religieux n’avaient-ils pas quitté l’Algérie et n’étaient-ils pas rentrés en France afin d’épargner leur vie ?
Au début du déchaînement de la violence en Algérie, l’un de ces futurs martyrs, Pierre Claverie fut interrogé : pourquoi restez-vous ? Il répondit du tac au tac : « Nous restons à cause de Jésus, parce que c’est lui qui souffre-là dans cette violence qui n’épargne personne, crucifié à nouveau dans la chair de milliers d’innocents. » Quelle belle profession de Foi ! Cette réponse est tellement touchante, elle nous interpelle sur notre capacité d’accepter par amour la souffrance et de participer ainsi à la passion et la mort de Jésus.
Plus tard, dans le film « Des hommes et des dieux » consacré aux moines de Tibhirine, il sera donné le profond testament spirituel du prieur, frère Christian attestant que s’il lui arrivait d’être victime du terrorisme qui sévit en Algérie, il aimerait que sa communauté, son Eglise, sa famille, se souviennent que sa vie était déjà donnée à Dieu et à ce pays. Un autre fait émouvant dans ce même film est la réflexion d’un villageois musulman disant aux moines qu’ils sont la branche et eux les oiseaux : « Si vous partez, où allons-nous nous poser ? »
Dans le livre « Prier 15 jours avec Pierre Claverie », un de ces martyrs, il y a cette belle conviction de vie chrétienne : « Je veux vivre les mains ouvertes, le cœur ouvert et, concrètement la porte ouverte pour laisser l’inattendu faire irruption dans ce qu’il appelle son jardin japonais où chaque pierre a sa place. C’est ainsi généralement que Dieu intervient. Si j’ai tout prévu, je ne lui laisse aucune chance de m’atteindre. Et puis, je crois que l’accueil est une vertu de base de la foi. Vivre la porte ouverte au sens propre ou au sens figuré, comme vous voudrez ! ».
Par ailleurs, il est beau de voir, malgré le fait que les églises se vidèrent suite au départ de la plupart des Français lors de l’indépendance, que l’Eglise d’Algérie ne se replia pas sur elle-même pour constituer une « Eglise d’ambassade » qui se contenterait d’assurer le culte et les sacrements pour les chrétiens étrangers vivant dans le pays. Elle fit le choix de s’engager dans des tâches de promotion humaine et de proximité fraternelle avec la population. L’Eglise d’Algérie nous montre ainsi que l’Eglise, où qu’elle soit, est appelée à être au service de tout être humain quelle que soit sa religion, sa culture, son origine et qu’elle est appelée à être une Eglise de la rencontre entre les êtres humains.
Dans ce contexte dé-confinement, repensons la Passion de notre Seigneur que nous avons vécue en famille. Nous avons retrouvé une certaine liberté. Mais nous ne devons plus revivre le vieux monde d’avant le confinement. Beaucoup de choses de l’ancienne vie sont appelées à mourir.  Nous sommes comme devant la Croix au pied de laquelle se trouvaient Marie et le disciple bien-aimé. Il serait bon alors d’évoquer cette parole de Pierre Claverie : « Comme Marie, sa mère et saint Jean, nous sommes là au pied de la Croix où Jésus meurt, abandonné des siens et raillé par la foule. N’est-il pas essentiel pour le chrétien d’être présent dans les lieux de souffrance, dans les lieux de déréliction, d’abandon ? ».
Rendons grâce à Dieu pour tous ces témoignages de proximité et de vies données partout dans le monde. Si nous n’avons pas célébré Pâques dans les bâtiments de nos églises, c’est peut-être pour que nous la célébrions, pour de vrai, dans la vie en témoignant de notre Foi, Espérance et Charité. N’enfermons plus Dieu dans nos églises. Portons-Le sur les places en étant ferment d’un monde nouveau plus juste et heureux. C’est là notre Galilée où le Ressuscité nous attend tous.

  10 mai 2020 : ce “Mot du soir” est proposé par les familles du groupe PEPS (Parents Enfants Parole Salésienne)

Le déconfinement c’est maintenant ! Et si nous saisissions cette chance ?
Nous souhaitons tous un “après” confinement de notre société différent de “l’avant”. Plus beau, plus propre, plus humain.
Et si nous souhaitions la même chose pour l’Eglise ?
Et si le déconfinement de nos églises ne se résumait pas qu’à la réouverture des lieux de culte, qu’à la volonté de vouloir renouer avec la normalité, nos habitudes, une tradition dont nous ne comprenons pas ou ne connaissons pas toujours le sens, y compris dans la liturgie ?

Ces semaines nous ont montré que nous sommes capables d’être différemment, de se sentir proches de personnes lointaines en partageant quelques lignes, une vidéo … Serons nous capable de nous sentir proche d’autres personnes qui sont à la fois à proximité de nous physiquement et en même temps tellement éloignées par nos références culturels et sociales. Saurons nous tisser de nouveaux liens, autant de signes visibles de la présence de Dieu, autant de signes de notre humanité ?
L’inertie structurelle à toute organisation, et nos paroisses n’en sont pas épargnées, rend complexe tout adaptation, tout changement et évolution. Serons-nous capables de mettre le sens au cœur de nos églises et de notre Eglise et serons-nous suffisamment inventifs pour faire une place à chacun : catholiques investis, catholiques pratiquants, catholiques non pratiquants, chrétiens en recherche, recommençants, non catholiques … Saurons nous répondre au défi de l’inclusion, de faire communion avec ceux qui ne nous ressemblent pas ?
Si le défi semble grand, il n’en est pas moins à relever. Les fragilités actuelles, les attentes de nos contemporains de renoncer à certains modèles passés nous invitent à oser ! Oser créer une Eglise plus inclusive, plus ouverte, plus ancrée avec les réalités d’aujourd’hui. Construire une église pour le monde de demain et pas pour célébrer le monde d’hier. Serons nous capable de faire de nos célébrations des temps pastoraux ancrés dans notre monde, porteurs de sens, de joie et d’énergie pour notre vie quotidienne ?
Nous avons la chance dans notre paroisse de vivre au rythme de la spiritualité salésienne. Une spiritualité ancré dans le “ici” et le “maintenant”. Une spiritualité d’aujourd’hui qui nous invite à sortir de l’enclos de la normalité et qui permet de construire un demain plus enthousiasmant. Nous sommes plusieurs à être convaincus que cette chance qui nous est donnée doit être chérie comme un trésor. Là nous nous engageons pour les jeunes dans une pastorale joyeuse et dynamique. Là nous engageons dans des temps de partage et de ressourcement entre parents. Ici nous créons des relations intergénérationnelles, interculturelles pour faire société autrement.
Oui, nous sommes capables de faire église autrement ! Sans tout révolutionner, en consolidant ce qui le mérite et rénovant ce qui est nécessaire. En gardant le beau et en insufflant du nouveau. En regardant les défis de demain avec le souci de construire sur les enseignements du passé. Et en s’y mettant tous, nous y arriverons plus vite et nous irons plus loin ! Et toi, tu es prêt à faire quoi dans ce demain qui commence aujourd’hui ? *

Le groupe PEPS.

* N’hésitez pas à faire vos commentaires, suggestions pour vivre le déconfinement autrement dans la rubrique en bas de cette page !

PS : si certains sont intéressés par ce  sujet : cliquer ici ouencore ici

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  9 mai 2020 : ce “Mot du soir” est proposé par Suzanne du MSJ 

Je souhaitais simplement vous partager ce soir un extrait de Laudato Si, l’encyclique du Pape François.
“De nombreuses études scientifiques signalent que la plus grande partie du réchauffement global des dernières décennies est due à la grande concentration de gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis surtout à cause de l’activité humaine. Si la tendance actuelle continuait, ce siècle pourrait être témoin de changements climatiques inédits et d’une destruction sans précédent des écosystèmes, avec de graves conséquences pour nous tous. L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre le réchauffement ou, tout au moins, les causes humaines qui le provoquent ou l’accentuent.” Et si justement, cette crise sanitaire n’était pas vue comme un fléau détruisant nos modes de vie mais au contraire comme un tremplin vers une nouvelle manière de Vivre ?

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  8 mai 2020 : ce “Mot du soir” est proposé par Guillemette des Gones @ Bosco

J’ai été très touchée par ce récit émouvant d’un autre confinement, pendant la seconde guerre mondiale, où tout était quantifié, calculé. Un nouveau-né n’avait même pas le droit de crier, de vivre… Il l’avait même ressenti, quelle chose extraordinaire ! En regardant ceci, je me dis qu’on ne peut pas se plaindre de ce que nous vivons actuellement et en ce jour du 8 mai, ce témoignage a une résonance toute particulière.
Après le confinement, nous espérons que nos mémoires n’oublieront pas, que nos vies iront à l’essentiel, comme un morceau de chocolat qui marque toute une vie !

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info


 

DONS

Aidez nous pour que nous puissions continuer à aider les autres !

Après plus d’un mois de confinement les ressources financières de l’ensemble paroissiales sont au plus bas. Vous pouvez nous aider de plusieurs manières, à vous de choisir celle qui vous convient le mieux : 

  • Pour la quête de nos paroisses :

Vous déposez un chèque dans l’une des boites aux lettres de nos églises paroissiales ou via la poste. Cliquez ici pour avoir les adresses des 3 paroisses. Inscrire au dos du chèque : “Quête” et libeller l’ordre en choisissant une paroisse : Paroisse Notre Dame du Point du Jour ou Paroisse Ste Anne de Ménival  ou Paroisse St Joseph de la Demi-Lune.
Vous faites un virement en précisant la paroisse de destination. Code IBAN: FR76 3000 3011 8200 0372 6209 089
En choisissant la quête prélevée : vous décidez du montant prélevé sur votre compte chaque mois et vous recevez une attestation fiscale déductible de votre impôt. Vous recevez des jetons pour symboliser votre offrande à utiliser lors de la quête  : en savoir plus en cliquant ici.   
En choisissant un versement via CredoFunding (application mise en oeuvre par le diocèse)  : choisir la paroisse “Lyon 05- Paroisse Ens.ND PDJ STE ANNE ST JOSEPH”

  • Pour un don en faveur de nos paroisses :

Vous déposez un chèque dans l’une des boites aux lettres de nos églises paroissiales ou via la poste. Cliquez ici pour avoir les adresses des 3 paroisses.
Inscrire au dos du chèque : « Don » (précisez : avec ou sans reçu fiscal) et libeller l’ordre en choisissant une paroisse : Paroisse Notre Dame du Point du Jour ou Paroisse Ste Anne de Ménival  ou Paroisse St Joseph de la Demi-Lune. 
Seuls les dons (hors souscriptions) établis par chèque bénéficieront du reçu fiscal sur demande expresse du donateur auprès de la paroisse.

  • Pour le Denier de l’Eglise : 

Le Denier permet au diocèse de rémunérer chaque mois les prêtres en activité, de verser les compléments de retraite des prêtres âgés et de financer les études des séminaristes ou frais de formation des diacres . Il assure également un salaire aux laïcs embauchés par notre diocèse, en charge de l’animation pastorale, de l’accueil ou encore de la gestion et de l’administration … Le denier est mutualisé au niveau du diocèse donc vos versements ne vont pas directement à la paroisse. Ils ouvrent droit à une attestation fiscale. Cliquez ici pour en savoir plus.

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« Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de notre temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ »

                                                                                   Vatican II Gaudium et Spes, 1

Chers amis,

Avec le déconfinement progressif s’achève l’acte 1 d’une crise. L’acte 2 sera économique et social. Un pays ne reste pas deux mois sans travailler à plein régime sans qu’il faille, un jour, payer les pots cassés, et aider les personnes brisées par l’évènement.
Les conséquences du confinement sont devant nous : conséquences psychologiques, familiales, chômage…
Il ne sert à rien de se plaindre. Il faut affronter !
Tous, nous le savons d’expérience, lorsqu’on est dans le malheur, la première aide dont on a besoin est d’être écouté. Entendu. Très souvent en pouvant dire ce qui nous oppresse, nous trouvons en nous-même les forces pour sortir de la situation où les évènements nous ont plongés.
Beaucoup d’entre vous sont très généreux. Beaucoup d’entre vous seraient prêts à répondre à un appel à l’action. N’allons pas trop vite ! Prenons le temps de nous écouter, de nous demander ce que nous avons vécu de difficile, ce qui nous a aidé, ceux qui nous ont aidé, ce dont nous avons manqué, ce que nous avons fait ou ce que nous aurions aimé faire.
Permettez-moi d’insister, il est probable que la crise actuelle entrainera pour certains une sorte de déclassement social, un chômage qui (à tort) leur fera honte et qui les empêchera de parler et de demander. Quelle délicatesse va être nécessaire pour ne pas laisser ces personnes face à elles-mêmes ! Seule la fraternité réelle, celle qui est échange spirituel, avant d’être un échange matériel, sera efficace.
Cela dit, il convient aussi d’être prêt à aider globalement, c’est-à-dire amicalement, matériellement, socialement.
En bien des lieux, l’aide de l’Etat, de la Province, de la Métropole et des communes, voire des grandes associations, je pense à la Croix Rouge, mais aussi au Secours Catholique, à Notre Dame des sans-abris, a été généreuse et adaptée. Il serait ridicule d’essayer à faire moins bien ce qu’elles font bien, même si ce qu’elles font n’est pas toujours connu des paroisses.
Localement, notre premier travail est donc de connaître notre entourage et dans notre entourage, ceux qui sont en difficulté. Je suis sûr qu’à proximité de chacun d’entre nous, se trouvent des personnes, seules ou isolées par exemple parce qu’elles assistent une personne malade. Ah si nous pouvions les connaître et créer un lien avec elles ! Se connaitre, s’apprécier, créer des liens nous feront bénéficier de leur amitié : alors nous n’aiderons pas, nous échangerons ! Et cela que ces personnes soient des commerçants, des personnes âgées, des jeunes ou des indigents.
Nous allons découvrir des personnes en situation délicate : chômeurs ou travailleurs avec des revenus insuffisants pour survivre, migrants, mal logés, hommes ou femmes battus. Dans bien des cas nous pourrons les aider en les mettant en contact avec les services publics, les associations, les bonnes personnes, et cela est premier. Pour le faire, il nous faut avoir les bonnes informations qui permettent d’indiquer les bons chemins.
Ce n’est pas tout. Même si nous ne donnons pas d’argent directement à des personnes, les associations qui les aideront auront besoin d’argent. Il me semble que, pendant l’année qui vient, chaque foyer fiscal devrait donner au moins 10 % de ses revenus pour la solidarité. Je sais que beaucoup d’entre vous le font déjà.  Aux autres de s’interroger. Et à chacun de nous de se demander : où puis-je rendre service ?
L’argent est nécessaire mais il n’y a pas que l’argent. Bien des personnes seraient heureuses de trouver un lieu pour y cultiver quelques légumes et quelques fleurs. Bien des lopins de terre, qu’ils appartiennent à des particuliers, des associations ou à l’Eglise, devraient pouvoir permettre à ces personnes de se rencontrer, de créer du lien social tout en contribuant à alléger leurs difficultés de fin de mois.
Cette suggestion me permet d’aborder un autre sujet. Le pape François, notamment dans l’encyclique Laudato Si, (dont nous fêtons le 5ème anniversaire cette semaine) fait remarquer que crise sociale et crise environnementale sont liées. Il nous faut entendre, à la fois, le cri des pauvres et le cri de la terre : puisque nous allons devoir changer, profitons de questionner nos habitudes pour développer les bonnes pratiques (par exemple le co-voiturage, le vélo, la marche à pied) et, pour nous catholiques, de rendre nos « églises vertes ».
Avec difficulté beaucoup d’entre nous viennent de vivre deux mois sans eucharistie. Ce manque a attisé leur faim de rencontrer le Christ. Il faut aller au bout de ce désir de rencontre et oser voir le Christ aussi dans le sacrement du pauvre. Il ne faut pas mériter la colère de saint Jean Chrysostome : « tu vénères l’autel de l’Eglise quand le corps du Christ y descend. Mais l’autre, qui est le corps du Christ, tu le négliges et tu restes indifférent quand il périt. »
Dans son encyclique Laudato Si, le pape remarque que le dimanche la participation à l’eucharistie a une importance spéciale : « Ainsi le jour du repos dont l’eucharistie est le centre répand sa lumière sur la semaine toute entière, et il nous pousse à intérioriser la protection de la nature et des pauvres. » (237).
Chaque crise est un appel à la conversion : une fois encore le Christ nous appelle. Le premier acte de la crise nous a permis de constater le dynamisme et la générosité de beaucoup de Français. On a légitimement parlé des personnels hospitaliers et de bien des personnes qui ont permis à notre pays de « tourner » même au ralenti, permettez-moi aussi de citer les très nombreux bénévoles de notre communauté. Disons leur merci et rendons grâce pour ses frères, ses sœurs, qui nous ouvrent le chemin de la joie et de l’espérance.

Prenez soin de vous.

Mgr Michel Dubost,
administrateur du diocèse de Lyon

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